Pourquoi as ton peur des requins?

Publié le par Sylvie

Leur tête fait peur, le cinéma en a fait des monstres sanguinaires qui tuent aveuglément et leur capital de sympathie se résume à peu de chose. Les requins ont sans doute l'une des pires réputations du règne animal, même s'ils constituent un maillon essentiel à l'équilibre des écosystèmes marins. Entre 100 et 200 millions de squales sont pourtant tués chaque année, surtout pour leurs ailerons, transformés en soupe, et leurs mâchoires, vendues à prix d'or. «L'hécatombe est telle que plusieurs des 350 espèces de requins sont aujourd'hui menacées de disparition et certaines se retrouvent carrément au bord de l'extinction», affirme Jean-Michel Cousteau, au cours d'un entretien avec Le Devoir.


L'enthousiaste explorateur et environnementaliste, qui a passé sa vie à parcourir les mers du globe avec son père, le célèbre Jacques-Yves Cousteau, lance donc un cri d'alarme: il faut à tout prix sauver ces rois de la chaîne alimentaire de leur disparition appréhendée, sans quoi c'est toute la vie marine qui sera perturbée.

«Il ne faut pas oublier le rôle de "nettoyeurs" des océans que jouent les requins dans la chaîne alimentaire, explique M. Cousteau. Leur survie est directement liée à la qualité de vie des êtres humains et c'est une grosse erreur de s'imaginer que les requins ne jouent pas un rôle essentiel dans l'équilibre biologique de l'environnement marin.» Il ne s'étonne toutefois pas de l'acharnement dont ils font l'objet, qui illustre selon lui notre méconnaissance générale de l'environnement qui nous entoure.

En effet, certaines espèces parmi les plus honnies -- notamment le requin blanc -- se nourrissent de phoques, leur proie favorite. Or, leur population a été réduite d'au moins 80 % en à peine deux décennies, ce qui a entraîné une augmentation substantielle de certains cheptels de phoques. Et on connaît bien ici les effets d'une hausse de leur nombre sur les stocks de poissons.

 

http://www.fredshark.net/

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article